Archive for the 'NFL' Category



05
Mai
11

Ma balade quotidienne sur les sites et les blogs

Cette année la saison de NFL n’a pas duré uniquement six mois, et risque de tirer en longueur, avec ou sans championnat en 2011. En effet, les questions de Lock-Out, d’agents libres, de salaires, de lieu pour le futur Super Bowl sont en permanence ouvertes et ne sont pas prêtes de trouver les solutions miracles. Pendant ce temps il y a une activité très drôle à faire en tant que spectateur. Vous avez certainement sur votre navigateur internet un dossier d’onglets avec toutes les revues sportives à consulter chaque jour. Comme la messe du dimanche on ne passe pas à côté. La messe du dimanche étant bien entendu le magazine télévisé des sports à 17h30 sur France2 suivi à 18h30 par celui de la TSR (pour ceux habitant dans ce magnifique pays). Trèves de plaisanteries, les revues principales concernant le football américain sont évidemment les canaux traditionnels, la NFL, ESPN, CBSsports et FOXsports, mais il en existe d’autres. Personnellement j’en favorise deux SB Nation et Bleacher Report. Le premier étant sérieux, le second pour me rappeler qu’au final il y a des gens vivant dans le milieu depuis leur plus tendre enfance n’arrivant désespérément pas à dire quelque chose d’intelligent. Ce site, à la base calqué sur le modèle de SB Nation a connu une forte hausse de popularité en offrant leurs tristement fameux diaporama-classements. Si vous traînez régulièrement sur la toile vous n’avez pas pu rater les 15 plus gros flops de l’histoire des playoffs, les 10 pires choix de drafts, les 20 plus belles femmes de footballeurs, bref du journalisme comme on l’aime. Ces gens sont payés pour faire ça et en plus ils se disent être les numéros un de l’alternative. Bref passons.

Ce qui est amusant évidemment c’est de comparer entre l’information officielle relatée par les canaux – je vous le donne en mille – officiels et ceux qui ont un peu plus de liberté d’expression. Dans cette période de troubles, le cas de la NFL est extrêmement intéressant. Vous n’êtes certainement pas sans savoir que la NFL a centralisé les médias dans sa base pour devenir une plateforme non seulement sportive mais également informative. Grâce au NFL Network vous avez les informations en primeur, bien avant ESPN ou CBS. C’est une règle, ils possèdent les droits. Chose infaisable pour la NHL par exemple. La ligue est basée aux Etats-Unis, c’est un jeu qui fait la fierté des Canadiens, allez dire aux gars de TSN ou RDS que c’est des Yankees qui vont traiter l’information, bonne chance. La NFL par sa voix principale Jason LaCanfora parle quotidiennement du marasme dans lequel est embourbé la ligue. Evidemment qu’ils doivent évoquer les soucis, le Lock-Out doit être le sujet le plus inquiétant pour les Américains après la mort de Ben Laden, le certificat de naissance d’Obama mais bien au-dessus de la couverture de santé, la pauvreté et l’obésité. Là où le bas blesse c’est que chaque jour on entend la même chose, et que ces « nouvelles » sont plongées au milieu d’autres. Par exemple, si on prend la première page actuelle (jeudi 5 mai 2011 à 15h38) nous avons par ordre d’importance:

  • Les stratégies d’avenir pour les Colts et les Patriots
  • Un survol des futurs rookies
  • La boulette des dirigeants des Bears lors de cette même Draft
  • Les Packers pour succéder à eux-mêmes
  • Tim Tebow sera-t’il le QB#1 des Broncos?
  • Les bonnes picks des Bengals à la Draft
  • La Free-Agency 2011 (enfin un sujet avec un peu de rapport)
  • Roger Goodell: « Indy aura son Super Bowl » (aaaah enfin du concret)
Il faut aller chercher la septième news, sur la bande de droite pour avoir un rapport avec le Lock-Out, et la huitième pour quelque chose de concrètement ancré dans la problématique. Alors oui la Draft est un pas important dans une saison, mais s’il n’y a pas de championnat, ils vont faire quoi ces petits jeunes pendant l’automne? De plus, l’année prochaine on aura le même cirque? Avec deux générations de rookies en une saison? Ils en auront de quoi s’extasier les gaillards de nfl.com pendant six mois. La Draft NFL est un événement éminemment suivi aux Etats-Unis vu que les spectateurs connaissent les rookies bien mieux que nous qui ne pouvons pas aussi bien suivre la saison universitaire, mais tout de même. Une semaine après l’élection des gamins les fans n’ont plus qu’une question en tête: LA SAISON 2011.
Prenons maintenant la page d’accueil de SB Nation section NFL et faisons le même travail de listing des sujets traités en primeur:
  • Lock-Out: La NFLPA pense que le Lock-Out persistera
  • Lock-Out: Comment Roger Goodell peut survivre à la tête de la ligue?
  • Lock-Out: Le joueurs se préparent tout de même
  • Lock-Out: La décision d’appel sera donnée en juin
  • Lock-Out: La ligue table sur un maintien du Lock-Out
  • Lock-Out: Visanthe Shiancoe préfère en rire
  • Lock-Out: Si la saison est morte, qu’advient-il du Super Bowl à Indy
  • Les favoris pour le titre de Rookie Of The Year
  • Kevin Kolb se rapprochent des Cardinals
Vous voyez la différence? L’accroche de SB Nation n’en est que plus vraie: « Pro Quality, Fan Perspective ». Ne nous méprenons pas, le site officiel de la NFL est le meilleur média concernant ce sport tout horizon confondu, hormis Lebronmeetspeyton évidemment qui vous donne l’info sans langue de bois. Le fait est que nous entrons dans l’esprit américain pur de l’information « mainstream », il ne faut pas heurter la sensibilité de nos concitoyens quant aux traditions. Chez NFL Network ils ne veulent pas dire qu’il y a un réel problème, ils ne le cachent pas non plus. Ils préfèrent simplement présenter l’information joyeuse en premier pour prouver qu’il reste encore un espoir que la saison ait lieu.
Autre exemple, nous apprenions avant hier deux informations extrêmement importantes. La première que la décision quant au recours de la ligue après qu’une juge ait décrété le Lock-Out illégal ne serait donnée qu’en juin, jusque là le Lock-Out restait en vigueur. La seconde, que la Free Agency pourrait avoir lieu sous la règlementation de l’année passée. Je pense ne pas avoir besoin de vous dire quel média a traité quelle information. Le biais encore une fois est que la Free Agency ne peut avoir réellement lieu que si nous connaissons les bases salariales pour l’année prochaine, dès lors, présenter les futurs agents libres est quelque peu inutile voir ridicule. On ne sait pas s’il y aura de nouvelles règles, si ce sera toujours six ans dans la ligue pour devenir UFA (Unrestricted Free Agent) ou si cela repassera à quatre. Imaginez deux secondes la blague. La Free Agency a lieu sous les règles de 2010 soit six ans dans la ligue, un accord est trouvé en août et le palier passe à quatre ans. Les équipes se sont déjà ruées pour combler les trous et Bam! 150 joueurs supplémentaires dont certains plus attrayants débarquent sur le marché. Aucune équipe ne va se mouiller si une foire aux bestiaux sans garanties débutait demain.
Pendant ce temps-là les nouvelles quant aux différentes procédures judiciaires étaient à lire sur les médias alternatifs.
Les deux sources sont totalement complémentaires, SB Nation vous offre l’information dont vous avez besoin, NFL Network l’information dont vous avez envie. La différence est énorme. Mais si l’espoir ne subsistait pas, nous n’en parlerions pas.
04
Mar
11

Convention collective suite et… suite

NDLR: Nous vous conseillons d’avoir lu l’article du 15 décembre dernier pour bien comprendre ce qu’il se passe en ce moment et notamment cet article.

On vous avait promis des nouvelles, les voici. Hier soir les deux parties avec la bénédiction du médiateur de la chambre des sports fédérale ont convenu d’un délai supplémentaire de 24h dans le but unique de s’offrir un autre délai de dix jours, soit jusqu’au 14 mars 2011. Nous saurons ce soir si les propriétaires de clubs acceptent de poursuivre les négociations ou non.

Quoiqu’il en soit le résultat, au final, devrait être le même. Les propriétaires ne signeront pas comme en 2006 une entente à laquelle ils n’adhèrent qu’à moitié. Ils sont propriétaires, ils ne vont pas se laisser marcher sur les pieds par leurs employés non plus. De l’autre côté les joueurs et la ligue restent loin de ces discussions. Michael Vick parlait encore aujourd’hui sur Facebook qu’il se réjouissait de la saison 2011, Dallas Clark ne veut qu’une chose: retrouver la compétition au plus vite. alors que  la ligue se admirait les nouveaux poulains, conviés le week end passé au traditionnel NFL Combine, ou plus exactement foire aux bestiaux où les équipes préparent les emplettes pour la draft. Bref tout va bien dans le meilleur des mondes.

La stratégie communication de la NFL semble un peu ridée et à la limite du dictatorial. Tant que l’on en parle pas ça n’existe pas. Pourtant les personnes présentes sur place n’ont qu’un mot à la bouche: lock-out. C’est bien ce à quoi nous aurons droit car il faut être réalistes, deux parties qui n’ont pas réussi à se mettre d’accord une année durant ne trouveront pas un accord en dix jours.

Les propriétaires ont annoncé mardi qu’ils étaient capables de survivre deux ans. Intox ou véritable moyen de pression sur le syndicat des joueurs (NFLPA), difficile à dire, une chose claire à sortir de cette déclaration: si les propriétaires peuvent, les joueurs non.

De ce qui a filtré, la NFLPA accepte la question des bonus et de mettre au sommet de l’agenda le passage d’une saison de 16 matchs à une saison de 18 matchs. Le point qui semble problématique serait le salaire des rookies. Il faut comprendre le pourquoi du comment. Le football tout comme le basket fait rêver une ribambelle d’adolescents, qui, pour sortir de la misère, voient en le sport le meilleur moyen de s’offrir l’école de vie à laquelle ils n’ont pas eu droit en plus d’obtenir un bon pactole s’ils arrivent en ligue professionnelle. Faire passer des plafonds salariaux en NHL c’était presque facile, surtout chez les rookies. Le hockey n’est pas à la portée de tous, il n’y a pas une patinoire dans chaque quartier aux US, alors que pour le foot ou le basket il ne faut qu’un panier ou un petit parc.

En 09-10 on comptait en NHL 53.9% de joueurs canadiens (contre 21.5% de joueurs américains). En NFL on doit friser les 100% de joueurs américains, quelques Canadiens, quelques Allemands mais sinon le reste provient des banlieues de cités. De plus les footballers en High School ou à l’université jouent à plusieurs sports. Un moment donné il faut choisir entre le basket, l’athlétisme et le football. Cette année Sam Bradford, premier de la draft et Ndamukong Suh, second, ont touché un petit pactole. Le Quarterback des Rams s’est vu offrir un contrat de 78mio$ sur six ans, 13mio$ de moyenne par année. C’est plus que n’importe quelle hockeyeur.

Aujourd’hui si la NFLPA accepte de plafonner les salaires des rookies aux alentours du million de dollars par année sur trois ans, au moment de faire un choix en seconde année d’université, les jeunes adultes qui n’ont rien eu durant toute leur adolescence vont chercher les sous où ils sont. Alors qu’aujourd’hui en moyenne un joueur dans sa première année prend un 1mio$, avec la nouvelle convention collective il ne prendrait que le tiers voir le quart.

Là est toute la problématique. Il ne faut pas masquer les origines sociales des joueurs, toutes les semaines des exemples nous le rappellent, Vick et ses combats de chiens, Haynesworth et les gangs, Plaxico Burress et ses armes ou encore Ben Roethlisberger et l’alcool. La NFL a connu passablement d’homicides ces dernières années, tant de faits divers lugubres qui font sonner la réalité au coin de nos esprits. Nous ne sommes pas là en face de jeunes gens qui souhaitent uniquement pratiquer leur sport fétiche, mais qui veulent également se sortir eux-mêmes ainsi que leur famille de la misère qu’ils ont connu.

Alors oui il y a des abus que les propriétaires dénoncent avec raison, oui il faut réglementer tout ça. Mais je reste convaincu que ce n’est pas le bon moyen de s’attaquer uniquement aux rookies. Que les bonus soient limités ou restreints si le joueur ne peut pas jouer tous les matchs c’est de la poudre aux yeux, ces bonus seront revalorisés dans les salaires. Il faut une masse salariale réglementée et stricte à suivre au pied de la lettre, sans exceptions vers le haut mais des malus pour les tricheurs, pas d’amendes mais des handicaps futurs. Caper les revenus par postes tant au niveau inférieur que supérieur, créer une structure équivalente au 10% pour les rookies (10mio pour un joueur normal, 1mio pour un rookie) par exemple.

Aujourd’hui les deux parties se prennent la tête pour des broutilles qui ne pourraient créer que du mal. Il faut se décider à bloquer le championnat pour la saison prochaine, remettre tout à plat et regarder exactement où agir. Agir, non seulement au niveau économique mais également sportif. Rappelons qu’aujourd’hui l’espérance de vie d’un footballeur professionnel ne dépasse pas les 62 ans. Là-dessus aussi il y aurait à travailler.

Messieurs, arrêtez de jouer avec les nerfs des fans et construisez quelque chose pour l’avenir de ce sport!

20
Fév
11

NFL Postseason vol.1 – poker menteur

Le 3 mars, c’est la date butoir que s’est fixée la NFLPA comme fin des négociations avec la ligue et les propriétaires, il reste douze jours. Cette date n’est pas tombée de nulle part, elle correspond à la fin de l’entente précédente malgré qu’elle ait été annulée par le retrait des propriétaires de la convention collective de 2006. Les négociations n’avancent pas comme nous le verrons. Une petite mise au point, deux semaines après le couronnement des Packers, sur trois sujets. Le premier nous venons de l’évoquer, les pourparlers entre les propriétaires et le syndicat des joueurs. Le second ce sera les changements de coachs. Finalement nous parlerons de la Free Agency qui aurait dû être entamée ces jours-ci pour les UFA mais comme l’avenir est embrumé nous ne sommes toujours pas au clair sur ce qu’il adviendra la saison prochaine donc les équipes cassent les contrats de joueurs, posent leurs Franchise Tag (vous aurez une explication) tout en ne sachant pas si la saison 2011 verra le jour.

Roger Goodell

La ligue a fait les choses correctement. Pour ne pas laisser place aux rumeurs elle a mis en place un blog pour donner les informations officielles en direct quant à l’avancée des travaux. Roger Goodell était fier de son bébé, il l’annonçait en grande pompe, bref ça devait encore une fois révolutionner la communication dans le sport, enfin si vous suivez la NHL, la NBA ou la NFL vous savez que chaque fois que le commissaire a une idée, il la présente comme révolutionnaire. Bref le site avait vu le jour au lendemain du retrait des propriétaires de la convention collective il y a un peu plus d’une année. De l’usage purement informationnel, le blog est devenu un objet de lobyisme pour Goodell et ses amis. En gros on nous donne des chiffres, des avis, des analyses comme quoi les joueurs sont de gros égoïstes. Ce qui n’est pas si loin de la réalité dans le cas présent mais tout de même. En même temps si les joueurs devaient revoir leur prétentions salariales à la baisse Antonio Cromartie ne pourrait plus entretenir convenablement ses sept enfants conçus avec six femmes différentes dans cinq Etats. Petite anecdote au passage.

Bien plus grave que les tenants de cette affaire sont les aboutissants. Pendant que Goodell et la NFLPA se livrent leur petite bataille médiatique il y a des gens qui sont suspendus à une décision de leur part. Comme vous avez pu le lire le 15 décembre dernier dans nos colonnes, un lock-out aurait une perte globale estimée de quinze milliards. C’est pourquoi les diplomates avertis se retrouvant à la table des négociations ont fait appel à un médiateur le 17 février. Chose intéressante, la première chose décrétée par l’office de médiation a été de restreindre l’accès aux médias des deux parties. La partie de poker menteur est désormais terminée, le lobyisme également, il va falloir travailler. A douze jours de l’échéance finale nous sommes autant avancés qu’au mois de décembre. La faute à qui? Autant aux uns qu’aux autres. Si aucune entente n’est trouvée les grands penseurs de la ligue pourront faire leur valise car ils auront échoué alors qu’ils s’étaient donnés une année pour discuter. Une année où rien ne s’est passé à part une guerre par média opposé à propos de qui était le méchant dans l’histoire. Belle preuve de fair-play. A moins d’une énorme avancée subite vous aurez des nouvelles autour du 3 mars prochain, restez connectés.

Du côté de l’actualité sportive il y a eu du nouveau sur deux fronts: les changements de coach et les possibilités pour les franchise de se préparer au mieux à la free agency, qu’elle ait lieu ou non.

 

Jason Garrett continue son aventure à la tête des Cowboys.

Comme à la fin de chaque saison, les coachs payent les pots cassés d’une saison en demi-teinte. Si Josh McDaniels, Brad Childress et Wade Philipps avaient été licenciés durant la saison régulière par, respectivement, les Broncos, les Vikings et les Cowboys, il n’y a qu’aux Broncos où l’intérimaire ne rempilera pour la saison future. En effet à Minneapolis Leslie Frazier a gardé sa place à la tête de l’équipe tout comme Jason Garrett à Dallas. Wade Philipps devient coordinateur défensif chez les frères ennemis de Houston alors que l’avenir de Childress est encore incertain. D’abord annoncé comme coordinateur offensif – le job qu’il occupait aux Eagles par le passé – aux Dolphins, il prendrait la direction de Chiefs après que les Bengals aient démenti la rumeur de son arrivée. McDaniels retrouve également son job de coordinateur offensif qu’il avait eu chez les Patriots, mais du côté des Rams qui ont perdu Pat Shurmur.

Cinq autres coachs ont été virés depuis la fin de la saison régulière. On pouvait imaginer que John Fox perde son boulot aux Panthers, tout comme Singletary aux 49ers et Mangini aux Browns, mais les départs de Tom Cable des Raiders et Jeff Fisher des Titans ont été un peu plus surprenants.

 

Les coups de gueule de Tom Cable vont nous manquer la saison prochaine. Aux côtés de Pete Caroll ça ne devrait pas être triste non plus.

En effet, le bilan de Tom Cable à Oakland était, à notre avis, plutôt bon. Il avait réussi à tirer le meilleur de ses joueurs atteignant un des objectif de Al Davis (le propriétaire): battre les Chargers sur leur terrain. Si les playoffs n’étaient pas un réel but pour la franchise cette année qui faisait front à des arrivées massives et une équipe en pleine recomposition, ils auraient pu être atteint. Les Chiefs ont connu un gros coup de mou en fin de saison, les Chargers étaient minés par les blessures et les suspensions, il y avait un coup à jouer. Tom Cable a fait les frais de la frustration du propriétaire, malheureusement pour ce coach éminemment sympathique et les fans qui regrettent déjà son départ. C’est Hue Jackson, ancien coordinateur offensif qui reprend les rênes de la formation californienne. De son côté Tom Cable s’occupera de la ligne offensive des Seahawks et devient coach assistant de Pete Carroll à Seattle.

Autre décision litigieuse, celle des Titans de se séparer de Jeff Fisher. Même si les résultats n’ont de loin pas été ceux attendus il y avait d’autres personnes au sein de l’effectif à blâmer que Fisher. Pour rappel il était, jusqu’au 27 janvier dernier, le plus ancien coach à la tête d’une franchise NFL, ce depuis 1994. On peut affirmer que la cause de ce mal a été Vince Young, la diva. Si celui-ci a appris par voie de presse qu’il allait être soulagé de son contrat ou échangé, les dirigeants ont tout de même viré celui qui n’avait pas su contrôler la star. C’est Mike Munchak qui remplace Fisher à la barre. Munchak a été quatorze ans le coach de la ligne offensive des Titans et auparavant des Oilers, club où il a toujours évolué comme guard depuis son arrivée dans la ligue en 1982. Le futur de Jeff Fisher n’est pas encore établi. Il n’y a plus de place comme Head Coach dans les équipes professionnelles, il y aurait donc des chances qu’il s’essaye au football universitaire où il a évolué comme Cornerback (USC) mais jamais comme coach.

Quant à Vince Young, ce dernier est la risée du monde « footballistique » après s’être ridiculisé en deux phrases lors d’une interview avec ESPN:

« I’m going to go into the organization, the team, and compete. That’s all I can do, and let them make their own decision after that, » Young said. « Definitely I am a starting quarterback, an elite quarterback in the NFL. I want to go ahead and start. But like it always is, the coaches have the last word. »

(« Je vais aller dans l’organisation, l’équipe et me battre, C’est tout ce que je peux faire et les laisser prendre les décisions qui s’imposent à eux [ndlr: quant au fait de se faire échangé ou relâché] », Young dit, »Il est clair que je suis un Quarterback titulaire, un des meilleurs en NFL. Je veux aller de l’avant et démarrer les matchs. Mais comme toujours, les coachs ont le dernier mot »

 

A défaut de nous faire rêver sur le terrain, Vince Young nous fait rire dans la presse, c'est déjà pas mal.

Un des meilleures Quarterback? Sérieusement? Il y a plus des trois quarts des Quarterbacks de la ligue qui sont meilleurs que lui et surtout qui font moins de vagues. Bref il ne sera plus un titans l’année prochaine et pourrait rebondir aux Bengals où Carson Palmer est sur le point de sauter ou aux Vikings qui cherchent toujours un remplaçant à Brett Favre qui devrait, si tout se passe bien, prendre définitivement sa retraite.

Pour en revenir aux coachs, John Fox n’a pas été longtemps au chômage, il prend la direction de Denver où un autre gros chantier l’attend chez les Broncos. On sait que John Elway veut voir Tim Tebow (choix de draft de première ronde 2010) comme starter, mais Kyle Orton a démontré cette saison l’étendue de ses capacités. Tout le monde a pensé que le choix d’Elway pour succéder à McDaniels irait vers un coach en accord avec sa volonté. Pourtant Fox a directement démenti tout arrangement avec l’ancien Quarterback star de ces mêmes Broncos, en disant que les deux jeunes passeurs seraient à chances égales lors du camp d’été.

Chez les Panthers ce sera Ron Rivera, ancien coordinateur défensif des Chargers, le nouveau head coach. La tactique des dirigeants semble plutôt simple du côté de Charlotte: engager un inconnu pour pouvoir le renvoyer si les attentes ne sont pas remplies. En même temps, les attentes du côté de la Caroline ne devraient pas être tellement élevées. Après les deux années pourries par Jake Delhomme (QB), un Steve Smith (WR) qui passe trop de temps à l’infirmerie et le départ de Julius Peppers (DE – Chicago Bears), l’avenir ne sera pas rose.

Jake Delhomme justement devrait retrouver le banc de touche une saison supplémentaire chez les Browns. Aux dernières nouvelles, ni Holmgren (président), ni le nouveau coach Pat Shurmur n’ont l’envie de se passer des services de l’ancien Quarterback des Amsterdam Admirals en NFL Europe. Pat Shurmur est arrivé cet hiver des Rams après le départ de Mangini. Ce dernier devrait rejoindre l’UFL, nouvelle ligue professionnelle établie en 2009 qui s’occupe du recyclage d’anciennes stars et de ratés.

 

Le nouveau visage des 49ers c'est lui: Jim Harbaugh, frère de John Harbaugh (les parents avaient de l'imagination), coach des Ravens. Premier duo de frères à être head coachs en même temps au sein de la ligue.

La dernière équipe à avoir vu son head coach viré a été les 49ers. Mike Singletary n’a rien pu faire avec l’effectif certainement le plus pauvre de la ligue. Malgré toute sa bonne volonté il a été remercié et remplacé par Jim Harbaugh, à la tête de l’université de Stanford cette année, vainqueur de l’Orange Bowl face à Virginia Tech en 2010 ainsi que du titre de meilleur coach de la saison. Toutes ces distinctions ne serviront certainement à rien vu le marasme dans lequel se trouve la franchise. Mike Singletary retrouve, de son côté, une franchise en faillite, devenant coach des linbackers chez les Vikings, bon courage à lui.

Passons à présent aux joueurs, l’essence même du jeu, ou plutôt capital variable du jeu en lui-même. Comme nous l’avons vu, la saison prochaine est compromise à 75%. Alors que la free agency, ou marché des agents libres, devait commencer cette semaine, aujourd’hui il n’y a pas eu de mouvements. En effet, les équipes n’ont toujours pas eu le feu vert pour démarrer les enchères tant que la nouvelle convention collective n’aura pas été signée par toutes les parties. Autant dire qu’on est pas encore sorti de l’auberge.

Quoiqu’il en soit les équipes commencent gentiment à bouger leurs pions. Si elles ne peuvent pas encore entrer en négociations directes avec les futurs agents libres (dont nous reparlerons prochainement), les franchises commencent à placer des franchise tags, qu’est ce que ce nom barbare? Simplement une manière de garantir un contrat d’une année à un prix donné à un joueur pour le garder sous son aile. Petite subtilité, cette année de contrat supplémentaire est calculée sur la moyenne des cinq plus gros salaires de la ligue au poste donné, de plus, ce contrat supplémentaire ne rentre pas dans le Salary Cap. Cette pirouette administrative permet non-seulement de garder un très bon joueur une année de plus pour se donner le temps d’évaluer son contrat pour le futur mais également d’éviter qu’il soit la proie des prédateurs sur le marché des agents libres. Nous vous épargnerons les différences entre exclusive et non-exclusive, sachez simplement qu’un tag non-exclusif permet aux autres équipes de s’aligner sur l’offre connue de l’équipe de base, cette dernière recevant des compensations s’il signe ailleurs.

 

Mais oui Peyton, ne t'en fais pas, ça sera toi le mieux payé de la ligue.

A l’heure où cet article est écrit il y a eu huit tags qui ont été placés, six non-exclusifs et deux exclusifs.

Les Colts ont placé un tag exclusif sur Peyton Manning, ce qui lui garanti un salaire de 23mio l’année prochaine. Quoiqu’il en soit, des informations sur l’offre longue durée des Colts ont filtré. Cette proposition serait plus élevée que le contrat actuel de Tom Brady chez les Patriots, une entente qui est de 72mio sur quatre ans dont 48.5mio garantis). Sa famille n’a pas de soucis à se faire pour l’avenir financier.

Comme attendu, Michael Vick a reçu l’autre tag exclusif. Même si le Quarterback avait déjà donné son entente pour négocier un contrat longue-durée tant il se sent bien à Philadelphie. Il touchera, logiquement, le même salaire de 23mio que Manning du moment où une entente n’est pas trouvée pour le futur. Toutefois ce devrait être chose faite assez rapidement. La question se pose par contre pour son remplaçant Kevin Kolb. Il devait être le starter des Eagles, mais une commotion suite à une charge de Clay Matthews l’avait empêché de poursuivre la saison. La suite de l’histoire on la connaît, Vick devenant le Quarterback le plus rentable des Fantasy Leagues et starter incontestable des Eagles. Kolb devrait aller voir ailleurs.

Pour les autres tags non-exclusifs il faut surtout regarder du côté de la défense. Les Jets se sont assurés les service du Linebacker David Harris, le Steelers de Lamarr Woodley également Linebacker, les Chiefs d’un autre Linebacker: Tamba Hali. Les Ravens font confiance une année de plus à leur Tackle Haloti Ngata. Les New England Patriots on bloqué leur meilleur Guard Logan Mankins pour qu’il continue à protéger si bien Tom Brady « Doll », alors que les Chargers ont fait le « move » le plus étrange en s’assurant les services d’un joueur qu’ils ne comptent pas signer pour le long terme: le très controversé Vincent Jackson, receveur.

Dans le cas où la free agency est reportée à l’année prochaine, ces tags restent valables jusqu’au moment de son ouverture.

Comme vous pouvez le constater on est encore loin de la ferveur qui anime la NHL ces jours. En effet, la deadline approche dans la ligue rivale, notre attention sera portée sur cette événement ces dix prochains jours. Un dispositif spécial sera mis en place par Spezz19 et moi-même dont vous entendrez parler bien vite. Tous les moyens seront mis à votre disposition pour que vous suiviez au mieux cet événement qui défraie  d’ores et déjà la chronique. Quant à la NFL, vous retrouverez des informations dès qu’il y aura du changement et au plus tard autour du 4 mars, date butoir des négociations d’une nouvelle convention collective.

 

Vincent Jackson, un boulet aux pieds des Chargers?

09
Fév
11

Super bowl 45

Comme vous l’avez lu, entendu ou vu sur toutes les chaînes de télévisions et avant tout sur Lebronmeetspeyton, les Packers ont gagné le Super Bowl de haute lutte dans l’enfer de Dallas qui semblait avoir accueilli la moitié du Heinz Field tant les supporters des Steelers ont fait du bruit. Enfin, relativisons, jusqu’à ce que les partisans de Green Bay célèbrent leur victoire. En effet, nous avons bien cru que Pittsburgh allait nous refaire le même coup qu’en 2009 lorsqu’ils étaient revenus lors des deux dernières minutes face aux Cardinals et un Touchdown de Santonio Holmes. Ça n’a pas été le cas, des temps morts pris un peu subitement dans la période leur ont manqué pour rejoindre la zone adverse. Green Bay s’impose 31-25 et le trophée fait son grand retour au Wisconsin.

This is so much more than a Football game

James Jones au firmament

Telles furent les paroles d’introduction au match de l’année. Même si nous n’avons de loin pas connu le plus mémorable match de Football de la décennie, il n’en demeure pas moins qu’il avait, comme chaque année, une saveur spéciale. Sans être sur place on sent qu’il y a quelque chose de grand qui se produit, quelque chose qu’il ne faut pas rater. Au delà de la production télévisuelle calibrée au millimètre près, c’est l’émotion tirant les yeux des joueurs jusqu’aux larmes et leur visage démontrant la  détermination à laisser toutes leurs forces dans la bataille qui allait se jouer là, sous les yeux de centaines de millions de téléspectateurs. Comme décrit dans les historiques des deux clubs, ce n’était pas une histoire qui allait s’écrire en ce dimanche 6 février 2011, mais l’Histoire de la ligue, la rencontre entre l’équipe la plus titrée toutes générations confondues et la plus titrée de l’ère du Super Bowl. Christina Aguilera en perdait même ses vocalises, oubliant les paroles de l’hymne américain avant le coup d’envoi. Passons.

Dès l’entame du match nous avons pu remarquer deux choses. La première, l’écran à quarante millions de dollars installé pour le Super Bowl attirait l’oeil, tous les joueurs et coachs avaient les yeux rivés dessus à chaque arrêt de jeu. La deuxième, l’investissement aurait dû être fait dans le gazon synthétique plutôt que dans un joujou pareil tant ce « turf » s’est transformé en patinoire et a participé aux blessures de trois joueurs clés. Le premier touché fut Emmanuel Sanders, receveur rookie des Steelers, remplacé par Antwaan Randle El, le second fut le cornerback et capitaine des Packers Charles Woodson après s’être cassé la clavicule, finalement Donald Driver dut se résoudre à rester sur la touche après avoir encore une fois vu sa cheville touchée. Le troisième Cornerback des Packers Sam Shields s’était aussi retrouvé sur le banc mais a pu regagner ses coéquipiers en fin de match. Ben Rothlisberger également a bien failli devoir quitter le terrain après un mauvais appui au deuxième quart.

 

Nick Collins, une interception et un Touchdown dans la foulée.

Voilà pour le décor, le match maintenant, qu’en est-il? Que d’erreurs individuelles. Le nombre de passes manquées, de ballons ratés, des manques de concentration évidents, bref la nervosité n’était pas d’un côté ou de l’autre mais bien chez les deux équipes. Big Ben est passé à côté de son match, sans les deux Touchdowns il finissait avec un rating encore inférieur à celui du match face aux Jets. Il a forcé ses passes comme jamais, se retrouvant ainsi avec deux interceptions sur la conscience, pire encore ses deux erreurs ont donné quatorze points à Green Bay. Quand l’attaque va mal on peut espérer que ce ne soit pas le cas de la défense, surtout cette défense. Pourtant, Polamalu lui qui incarne l’arrière garde de Pittsburgh est passé totalement à coté de son match. Sa mauvaise couverture sur Jennings au quatrième quart résume amplement sa prestation. Malgré toutes ces erreurs Pittsburgh a bien failli faire le hold-up en fin de rencontre. Les bons ajustements de Mike Tomlin à la pause ont redonné la force aux Steelers. Le Touchdown de Mendenhall quarante secondes avant la mi-temps avait déjà permis de changé le momentum du match, mais Pittsburgh est revenu le couteau entre les dents pour passer de 21-3 à 21-17 grâce notamment à une grossière erreur d’arbitrage sur laquelle nous ne reviendrons pas car elle n’a pas eu de conséquence. Pittsburgh aura essayé mais n’a rien pu faire.

Pourtant il y avait la place, largement même. Les receveurs de Green Bay n’étaient pas au mieux. Notamment Jordy Nelson qui manquait par deux fois un ballon parfait de Rodgers qui l’aurait amené au Touchdown, sans oublier James Jones et Brett Swain qui ont coûté à eux deux trois first downs aux Packers. La différence s’est faite en défense, là où Polamalu est passé à côté de son match, Clay Matthews et surtout Desmond Bishop ont été impressionnants. On sentait Aaron Rodgers fébrile au début de match, il n’a pas tremblé, dès la première passe complétée (24 yards pour Donals Driver) il a assuré le reste du match, à la différence de son vis-à-vis. Son titre de MVP du Super Bowl est entièrement mérité même si j’aurais plutôt joué la carte du leader et donné le trophée à Greg Jennings qui a su être là au bon moment pour redonner la confiance à l’équipe alors que les Steelers revenaient à plein régime.

The future starts tomorrow

 

Eh oui! Le champion NFL est considéré comme champion du monde. En même temps, je vois mal des Düsseldorf Panthers battre les Packers...

Ce trophée est donc le quatrième pour Green Bay en cinq participations. Quelles sont les chances de retrouver la même finale l’année prochaine? Proche de zéro. Si Green Bay a largement les moyens de devenir la franchise dominatrice en NFC, ce ne sera plus le cas de Pittsburgh qui semblent voir sa défense vieillir et surtout Big Ben qui marque sérieusement le pas. Ils ont eu beaucoup de chance que les Jets peinent en première mi-temps en finale de conférence et encore une fois dimanche Roethlisberger est passé à côté. S’il y a une saison en 2011, de plus si elle compte dix-huit rencontres, Ben ne tiendra pas la route. A moins que ses performances médiocres soient le fruit de sa blessure à la cheville, ce qui seraient étonnant en sachant qu’en 2009 il a joué la finale AFC et le Super Bowl encore sous le coup d’une commotion cérébrale. Les Packers, eux, ont peu de contrats à renouveler et une structure jeune. Les retour combinés de Jermichael Finley (TE) et Ryan Grant (RB) apporteront un plus en saison régulière. La question pour le dirigeants durant l’inter-saison sera de savoir à qui offrir un nouveau contrat entre Cullen Jenkins, Mason Crosby, John Kuhn, James Jones et Charlie Peprah. Mis à part cela, nous pouvons déjà annoncer sans trop s’avancer que les Packers sont candidats à leur propre succession.

Si vous avez suivi les nouvelles ces dernières semaines, vous savez certainement que plusieurs entraîneurs ont changé de club et surtout Peyton Manning est en train de renégocier son contrat avec les Colts. Nous allons vous laisser digérer ce Super Bowl, mais sachez que nous n’avons rien oublié et vous serez mis au courant de tout cela très prochainement. Nous espérons que vous avez passé une bonne saison 2010 en notre compagnie et nous nous réjouissons de vous retrouver d’ici quelque semaines pour le début de l’off-season. Merci à tous pour votre fidélité et place à la NHL et la NBA qui voient leur saison arriver gentiment aux Playoffs.

 

Clay Matthews et Aaron Rodgers seront de retour la saison prochaine, si la NFLPA le veut bien.

07
Fév
11

Super bowl xlv – Packers World Champions

GREEN BAY PACKERS WORLD CHAMPIONS 2010

 

Nous tenons notre champion! Ce sont les Green Bay Packers de Mike McCarthy et Aaron Rodgers. Qui aurait parié alors qu’ils avaient deux matchs compliqués à gagner face aux Giants et aux Bears lors des deux dernières journées, puis les Eagles, les Falcons, les Bears et finalement les Steelers en playoffs qu’ils y arriveraient? Ils l’ont fait! Un très grand match de la défense, une attaque fébrile à l’image de Jordy Nelson (ci-dessus) mais une victoire amplement méritée et un magnifique champion.

Nous reviendrons ces prochains jours sur ce match plus en détail.

05
Fév
11

Super Bowl XLV – Green Bay Packers

Un peu plus de 24 heures et nous y serons les amis. A l’heure où vous lisez ces quelques lignes la tension monte à Dallas, les journalistes scrutent les moindres faits et gestes de Mike McCarthy et Mike Tomlin, De Aaron Rodgers et Ben Rothlsiberger. Certains lecteurs m’ont questionné suite à l’article d’hier pour savoir si entre deux franchises de tradition il y avait une rivalité. Non, il n’y en a pas. Les deux équipes n’ont jamais fait partie de la même division ni de la même conférence, se sont rencontrées qu’épisodiquement, donc non, ce n’est pas comme les Raiders avec les Seahawks ou les Browns avec les Lions. Nous l’avons souligné hier, les Steelers ont été à travers les générations une équipe solide, toujours présente mais surtout lors de la Super Bowl Era. Les Packers font partie des premières équipes professionnelles de sport américain en dehors du Base Ball. Créés en 1919 le nom des Packers est le plus ancien patronyme encore en usage en NFL. Autre détail marquant de la franchise, Green Bay est une ville d’un peu plus de 100’000 habitants, alors que les villes accueillant une équipe de la ligue nationale ont une population entre 500’000 et plusieurs millions d’habitants. Chose rare également, même dans le sport Européen, L’équipe des Packers appartient aux habitants. Habituellement les franchises appartiennent à une personne possédant la majorité des parts de la société, les Packers, eux, ont vu les parts de l’équipe non pas distribuées entre actionnaires mais à la population. Le pire dans cette histoire c’est que si vous possédez des actions de l’équipe vous ne profitez pas forcément d’un abonnement ou d’une place privilégiée pour les matchs. Le stade du Lambeau Field possède le record de liste d’attente pour des billets avec souvent plus de dix ans d’attente. L’équipe est la plus vieille de la ligue, la plus traditionnelle et n’est pas prête de mourir.

 

Vince Lombardi (à droite) et Bart Starr (#15) quelques minutes du coup d'envoie du Super Bowl I face aux Chiefs

L’histoire des Packers s’écrit bien plus avant l’ère du Super Bowl qu’aujourd’hui. Avec neuf titres sur les douze que compte Green Bay obtenus avant 1966, puis trois Super Bowls, c’est l’équipe la plus titrée de l’histoire. Même si la ligue compte beaucoup de franchises mythiques, nous pouvons penser aux Giants et leurs quinze participations à la finale avant 1966, aux Bears qui ont toujours été là, aux Browns, quand on parle d’histoire, de traditions ou de culture du Football Américain, le premier nom qui vient en tête c’est: Green Bay Packers.

Lors de l’émergence de l’AFL, qui deviendra quatre ans plus tard l’AFC, qui créera en quelque sorte les deux conférences opposées aujourd’hui. La NFL étant entre temps devenue l’entité supérieure et la conférence renommée NFC. Il y a un personnage qui marqua à jamais la ligue: Vince Lombardi. Coach durant dix-huit ans des Packers affichant un record de 98 victoire pour trente défaites (quatre matchs nuls) et surtout cinq titres dont les deux premiers Super Bowl. Sous son aile deux joueurs: Ray Nitschke (Linebacker) et Bart Starr (Quarteback) qui l’aideront à remporter ces deux premiers titres, ainsi que les trois autres évidemment. En 1967 Vince Lombardi s’en va, il s’ensuit vingt-cinq longues années de disette. 1992 et 1993 seront alors des années charnières pour la franchise du Wisconsin.

 

Le joueur qui pourra faire pencher la balance, c'est lui et son numéro 44: James Starks

Premier point crucial fut l’arrivée de Mike Holmgren à la tête de l’équipe, il venait de gagner deux Super Bowls avec les 49ers, un en tant que coach des Quarterback et l’autre en tant que coordinateur offensif. Au même moment arrive un jeun homme dont personne ne veut, surtout pas les Falcons qui l’avaient drafté une année auparavant: Brett Favre. La complicité entre les deux hommes et l’arrivée d’un monument en défense – Reggie White – amènera un Super Bowl lors de la saison 1996. L’année suivant ils échoueront en finale contre les Broncos d’un autre monument: John Elway. Il n’en demeure pas moins que l’image qu’ont les gens de Green Bay aujourd’hui c’est Brett Favre. Beaucoup oublient qu’il a été drafté par les Falcons et – on espère – beaucoup oublieront qu’il a joué pour les Jets et les Vikings. Tout comme les Packers, Brett Favre appartient au patrimoine du Wisconsin.

Depuis 2008 c’est Aaron Rodgers qui a remplacé Brett dans l’attaque de Green Bay et gentiment dans le coeur de la population. Même s’il n’a pas le charisme de son prédécesseur il a le talent en plus. Rodgers est la pièce maîtresse de l’offensive, la pièce du mécanisme qui ne doit surtout pas s’enrayer. Le Quarterback a répondu présent lors des trois matchs qui ont amené l’équipe à Dallas, il devrait encore une fois montré toute l’étendue de son talent à Dallas. Hormis le Tight End  (Finley) hors course depuis le début de la saison il aura à sa disposition toutes ses cibles habituelles. Driver, Jennings, Jones et Nelson ont su prendre leurs responsabilités une fois le Running Back Ryan Grant sorti sur blessure lors du premier match de la saison, l’expérience de Donald Driver mêlée à la jeunesse des trois autres devrait être la grande force de Green Bay, le même avantage qui leur a permis de se sortir du mauvais milieu de saison qu’ils ont connu.

 

Le Cornerback #21 Charles Woodson sera également à surveiller de très près dimanche soir

Si l’attaque à la passe est à l’avantage des Packers, nous vous disions hier que la course devrait être l’apanage des Steelers. Pour autant que James Starks, le rookie qui a su gagner sa place de starter au nez de Brandon Jackson après la blessure de Grant, ne réédite pas ses performances des dernières semaines. Car s’il y a un joueur qui en a étonné plus d’un c’est bien lui. Brandon Jackson avait été drafté en 2007 dans la volonté des dirigeants de reconstruire l’attaque et surtout trouver un remplaçant à Ahman Green après son départ à la retraite programmé en 2007. Malheureusement il n’a jamais atteint le niveau espéré et l’agent libre Ryan Grant non-drafté la même année avait incorporé l’équipe. Après la blessure de ce dernier il a fallu trouver une solution et c’est tout naturellement que le coach McCarthy a commencé à faire tourner son effectif et James Starks joua son premier match le 5 décembre dernier et inscrivit son premier Touchdown en finale de conférence face aux rivaux de Chicago et fit son premier match à 100 yards en Wild Card contre les Eagles. Une bonne pioche pour le coach de Green Bay qui peut donc faire jouer trois Running Backs – Jackson, Starks et Kuhn – qui ont chacun des qualités différentes. Il est évident que Mendenhall et la ligne défensive des Steelers ont un net avantage, mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

L’attaque des Packers tourne bien mais ce qui fait la force de l’équipe c’est avant tout sa défense. Jenkins, Pickett et Raji en ligne, Matthews (injustement non-récompensé du Defensive Player Of The Year), Hawk et Bishop derrière, Woodson (Defensive Player Of the Year 2009) et Williams sur les côtés et Nick Collins en couverture. Si plusieurs équipes excellent à deux ou trois postes qui sont capables de faire la différence, chez les Packers c’est toute la défense qui est exceptionnelle. Rien qu’à l’énoncé des noms des D-Line et Linebackers la moitié des Quarterbacks de la ligue frissonnent de peur. Green Bay n’a jamais perdu de plus de quatre points de toute la saison, dire que le match ne va pas se jouer à grand chose est un euphémisme. Raji (DT), Matthews (LB), Woodson et Williams (CB) seront les hommes à surveiller de près. Ben Roethilsberger a été l’auteur d’un match médiocre il y a deux semaines, lançant notamment deux interceptions. Vous pouvez être sûrs que la défense de Green Bay a été drillée de vidéos pendant deux semaines dans l’optique de ne pas laisser l’once d’un espace à Big Ben.

Dimanche soir, minuit et demie en Europe le coup d’envoi sera donnée. Il ne faut pas s’attendre à une partie de gala comme la saison dernière ou le Super Bowl opposant les Patriots aux Giants. Ce sera défensif, physique, tactique au possible. Rendez-vous la semaine prochaine pour un débriefing de la finale des finales ainsi que des nouvelles quant à l’avancement des pourparlers entre les propriétaires et les joueurs.

 

Clay Matthews, certainement la pièce maîtresse de la réussite des Packers.

04
Fév
11

Super Bowl XLV – Pittsburgh Steelers

A un peu plus de 48heures de la finale des finales, attardons-nous quelque peu sur les vainqueurs de conférence qui se retrouve ce dimanche à Dallas. Il faut dire que nous sommes passablement chanceux. Même si pour la grande majorité d’entre nous les Packers et les Steelers ne sont pas nos équipes fétiches, il n’en demeure pas moins que ce sont des franchises mythiques. Deuxième franchise la plus ancienne après les Cardinals, les Packers sont souvent cités comme un modèle de tradition au sein de la ligue. Les Steelers eux sont le modèle de la continuité. Pittsburgh débarque dans la NFL seulement une dizaine d’années après Green Bay (1933) sous le même patronyme que l’équipe de Baseball, elle aussi au combien mythique, des Pirates. Après la vente du club, les désormais Steelers se lient une saison avec les Eagles et la suivante avec les Cardinals (logés à Chicago à cette époque). A la grande différence de Green Bay, les débuts ne sont pas glorieux et il faut attendre 1942 pour voir une première saison positive. Il n’y avait alors pas de playoffs, les vainqueurs (au points) des divisions Est et Ouest se retrouvaient pour l’ancêtre du Superbowl. Pour la petite histoire, en 1942 la partie opposait les Redskins de Washington aux Bears de Chicago, Washington sortant vainqueur 14-6 sur son terrain.

Jusqu’à l’apparition des premiers playoffs en 1967, Pittsburgh n’a eu que deux fois l’occasion de gagner un titre. Tout d’abord en 1947, où ils ont dû jouer un match de barrage face aux Eagles qu’ils ont perdu, puis en 1962 où ils échouaient en finale contre les Lions de Detroit. Oui, les Lions, il y a eu une époque (avant 1960) où ils gagnaient. La vraie histoire des Steelers commence avec l’ère du Superbowl, même si les premières années sont plutôt laborieuses, cinq saisons de suite négatives. L’effort mis sur la draft, la formation et la cohésion d’équipe commence à payer dès 1972 et une finale de conférence perdue contre les invincibles Dolphins. Les habitants de Pittsburgh et les fans des Steelers n’auront pas beaucoup à patienter.

La fameuse Steel Curtain lors de la finale victorieuse contre les Vikings

Deux ans après la déroute en Floride ils gagnent leur premier Super Bowl face aux Vikings – déjà finalistes l’année auparavant – à la Nouvelle Orléans. C’est la grande époque de la Steel Curtain, du Full Back Franco Harris et du Quarter Back Terry Bradshaw qui amèneront quatre bagues de champions aux habitants de la Steel City (Super Bowl IX, X, XIII et XIV). Depuis les Steelers n’ont plus connu de période blanche, comprenez sans playoffs, de plus de quatre saisons. La dernière étant de 1984 à 1988. Suite à leur victoire en 1979 il faudra patienter seize ans, soit jusqu’en 1995 pour les revoir en finale face aux Cowboys qu’ils ont déjà vaincu à deux reprises. Deux c’est assez, trois c’est trop comme dit l’adage, Dallas sort vainqueur et Pittsburgh attendra jusqu’en 2005 et une victoire contre les Seahawks lors du Super Bowl XL pour accrocher un cinquième titre à son escarcelle. Le sixième ne tardera pas à venir, puisque deux années après ils retrouvent les Cardinals, exportés depuis du côté de l’Arizona, qu’ils dominent malgré une deuxième mi-temps très compliquée à gérer.

Aujourd’hui les Steelers comptent autant de participation que les Cowboys au Super Bowl, mais une victoire de plus. C’est l’équipe la plus titrée de la ligue depuis l’entrée dans l’ère du Super Bowl en 1967. Depuis la draft de 1969 les choix de Pittsburgh ont été clairs, une défense puissante et infranchissable pour une attaque suffisante mais solide. On nommera d’ailleurs la ligne défensive qui amena les quatre premiers Super Bowl la Steel Curtain, ou le rideau d’acier en français. La star à Pittsburgh ce n’est pas le Quarter Back, c’est la défense. Troy Polamalu en est l’exemple parfait aujourd’hui. Joe Green, Defensive Tackle de l’époque, est d’ailleurs le seul Steelers à apparaître dans les vingt premiers du top 100 de NFL Network dévoilé l’automne dernier. Chuck Noll démissionne en 1991 après 32 ans passés à la tête des Steelers, il laissera sa place à un certain Bill Cowher, ce qui nous amène pratiquement à l’équipe actuelle car Cowher a démissionné et laissé sa place à Mike Tomlin après la victoire face aux Seahawks lors de la saison 2005.

 

L'emblématique Chuck Noll, coach sur plusieurs générations de Steelers

Quarante-deux ans après l’arrivée de Chuck Noll la philosophie est restée la même: travailler sur la continuité. Aujourd’hui Pittsburgh, comme Baltimore et Green Bay sont décrits au travers de leur arrière-garde. Pas de strass ou de paillettes, pas de Tom Brady, Michael Vick ou Peyton Manning, le leitmotiv c’est la solidité. Une image qui se répercute même en attaque. Quand on voit des joueurs puissants comme Ben Roehtlisberger ou Hines Ward on se dit que Mike Tomlin ne cherche pas forcément les Big Plays, mais une garantie de gagner yard après yard. Voyons maintenant quels sont les atouts des Steelers dans ce Super Bowl. Nous vous rappelons que nous en avions fait nos favoris lors de la 13è semaine, ce n’est donc pas une surprise de les voir à ce stade-là de la compétition, voilà pourquoi.

Tout d’abord Troy Polamalu. Nommé en début de semaine, à tort ou à raison, joueur défensif de l’année, il est le symbole de cette équipe. Avec lui rien ne passe. Navigant en électron libre dans la défense il est partout. Mark Sanchez (QB des Jets) avant la finale de conférence disait qu’avant de lancer la balle la première chose qu’il regarderait ce sera où se situe Polamalu, même à 10 mètres de la cible, que celle-ci soit courte ou longue, il est dangereux. La situation était alors plutôt bien résumée. Outre le pass coverage, ce Safety s’est également fait une réputation de fantastique pass rusher. Grâce à sa lecture du jeu il est capable d’avoir un timing parfait pour courir 35 yards et arriver au moment du snap pour mettre une grosse pression sur le Quarter Back ennemi. Ne vous étonnez donc pas de voir le coordinateur défensif des Steelers appeler plus que de raison des Safety Blitz lors de ce Super bowl.

 

Polamalu dans ses oeuvres

Deuxième élément charnière de la défense: James Harrison. Avec Clay Matthews et Ray Rice, il est aujourd’hui certainement le meilleur Linebacker de la ligue. Cette saison il a été l’auteur de 10.5 sacks, deux interceptions et six fumbles. Plutôt muet depuis l’entrée en Playoffs, il n’en demeure pas moins le principal adversaire de la ligne offensive des Packers lors de la finale. Tout comme Troy Polamalu, Harrison possède une lecture du jeu incomparable et devient donc un danger constant pour tout Quarter Back. Il faut pourtant être conscient que si nous sortons du lot ces deux éléments, c’est bien toute la défense de Pittsburgh dont il faudra se méfier du côté de Green Bay dimanche soir. Il est clair que de défauts il n’y en a pas de majeurs dans l’arrière-garde des Steelers.

En attaque il y a également pléthore de qualités, mais un gros point faible. Le Center Maurkice Pouncey s’est blessé et il est très incertain pour dimanche. C’était en quelque sorte le digne successeur de Jeff Hartings à ce poste. Il faudra certainement faire sans lui et Ben Roethlisberger devra mieux se coordonner avec son remplaçant: Doug Legursky. Big Ben justement, pièce maîtresse de l’attaque des Steelers. Capable de courir pour gagner les yards qu’il manque pour un First down, joueur le plus difficile à sacker de la ligue. Le problème réside encore et toujours dans les imprécisions à la passe. Pour jouer au jeu des comparaisons, Ben pointe à 56.9% de passes complétées pour 359 yards dans ces playoffs alors que Aaron Rodgers a réussi 66 passes sur 93 (71%) pour 790 yards. Ces statistiques sont évidemment à relativiser. Aaron Rodgers a eu un match de Playoffs en plus et n’a pas eu à se frotter aux défenses des Ravens et des Jets. Tout de même rappelons que ses imprécisions avaient permis aux Cardinals de revenir dans le dernier quart du Superbowl il y a deux ans, il avait alors fallu un tout grand Santonio Holmes à la réception pour permettre à Pittsburgh de l’emporter à la dernière minute ou presque.

Vous l’avez déjà compris la bataille sera celle des défense à la grosse différence de l’année passée. Si les statistiques aujourd’hui tendent en faveur de Green Bay (nous reviendrons là-dessus), les Steelers sont l’équipe la plus solide à travers les âges. Quand nous disions que Ben Roethlisberger pouvait se montrer imprécis cela ne signifie pas qu’il craque, il reste toujours un moment où il fera la différence. En finale AFC face aux Jets il a terminé avec le rating le plus misérable à ce stade de la compétition pour un Quarter Back champion de conférence depuis plus de dix ans (35.5) – mes archives ne remontent malheureusement pas plus loin que la saison 1999 – tout en ayant été déterminant sur la fin de match. Par contre, Aaron Rodgers peut, tout comme son prédécesseur, lâcher prise et le match par la même occasion. Les deux défenses sont à peu de chose près à égalité. A la passe l’avantage est donné à Green Bay. Là où Pittsburgh se doit de faire la différence c’est à la course. Ils ont la meilleure défense contre la course, en face James Stark est un rookie. De leur côté Mendenhall a mené l’attaque vers l’accession au Super Bowl. S’ils comptent remporte une septième bague, c’est le secteur de jeu sur lequel se focaliser, ils gagnent le combat à la course et ils gagneront le match. Tout comme Green Bay avec le jeu à la passe, mais ça ce sera pour le prochain épisode.

 

Il ne faudra pas l'oublier. James Harrison le très dangereux Linebacker de Pittsburgh

27
Jan
11

Conference Finals

 

Qu'est-ce qui fait 55cm de haut pour trois kilos et fait rêver tous les joueurs de Football Américain? Le Vince Lombardy Trophy évidemment

Le Super Bowl, cent million de téléspectateurs rien qu’aux Etats-Unis, estimé à une audience globale de 160 millions, soit l’événement sportif annuel le plus regardé. Même si l’UEFA (Union of European Football Associations) a sorti des chiffres donnant la finale de la Ligue des Champions comme événement le plus populaire l’année passée, il n’est reste pas moins que pour un sport aussi géo-centré que le Football Américain les chiffres sont exorbitants. Nous passerons sur les annonceurs qui déboursent jusqu’à 6 million de dollars pour trente secondes durant la mi-temps. Ces chiffres montrent à quel point la NFL a réussi à faire de ce sport quelque chose d’attractif. Une saison dense, des playoffs à élimination directe, des histoires individuelles dépassant le simple sport – à l’image de New Orleans la saison passée. Bref, c’est la compétition dramatique par excellence. Si les équipes de football européennes sont souvent inscrites dans la durée de part le système économique qui laisse une large place à l’argent, les équipes qui perdent le Super Bowl sont tout sauf sûres de pouvoir rejoindre la finale des finales la saison suivante. Si cette année les Steelers seront présents pour la troisième fois en six ans, les Packers de leur côté n’ont plus été si près du Graal depuis treize ans et la défaite face aux Broncos de John Elway, leur dernière victoire était l’année précédente. Pittsburgh c’est sept participations et six victoires, ce qui en fait l’équipe la plus titrées de l’histoire, cette année ils rejoignent Dallas avec huit participations. Green Bay c’est quatre participations pour trois victoires, avec cette cinquième participations ils reviennent à hauteur de San Francisco, Miami, Washington et les Raiders (partagés entre Los Angeles et Oakland). Entre les deux il y a Denver et New England avec six participations. Ça c’est pour l’histoire, car dans une semaine et demie ce sera le 45è champion qui sera titré.

 

Sam Shields en a fait voir de toutes les couleurs à la défense de Chicago

Nous reviendrons évidemment sur les parcours des deux équipes dans deux articles qui leur seront consacrés, mais avant ça, revenons sur les matchs de dimanche passé. Green Bay affrontait Chicago pour la troisième fois de la saison, soit un véritable classique du championnat, les duels entre Halas et Lombardi des années 60, le background entre deux équipes qui se détestent est énorme. A la différence des matchs entre les Jets et les Patriots ou des Steelers contre les Ravens, le respect est de mise, un combat de gentlemen. De l’autre côté nous avions les Jets qui rencontraient les Steelers au Heinz Field, les deux équipes étaient sorties d’un gros match de rivalité contre leurs adversaires de division. Les Jets arrivaient pour la deuxième fois en trois ans en finale de conférence, troisième fois pour le coach Rex Ryan (2008 avec les Ravens). Pour les Steelers c’était la quinzième participation, oui vous ne vous êtes pas trompés, Pittsburgh a été présent à un tiers des finale AFC, une fois sur trois depuis l’émergence de la AFC en 1970. Pittsburgh est plus que jamais l’équipe qui a su au mieux maintenir une constance à travers les âges, n’enchaînant jamais plus de quatre saisons blanches (85-88). Quand on pense qu’en AFC les Chiefs de Kansas City n’ont atteint qu’une seule fois la finale de conférence en 1993 perdue contre les Bills (une victoire au Super Bowl IV mais la NFL comme structure n’existait pas encore c’était la rencontre de la AFL et NFL en tant que ligues séparées). Deux matchs emplis d’histoire et de traditions, des matchs empreints d’émotion pour les fans des Jets qui attendent depuis 1968 une participation au Super Bowl, 1968 c’était Joe Namath qui amenait le miracle étant de loin les outsiders. Cette fois également ils n’étaient pas favoris face à la défense des Steelers, mais le miracle n’a pas eu lieu.

Pittsburgh Steelers 24 – New York Jets 19

 

Lawrence Timmons a déjoué tous les plans des Jets en première mi-temps

Je ne vais plus me cacher, même si certains l’ont déjà remarqué, les Jets, c’est mon équipe, cette finale je l’attendais depuis une semaine, maillot de Darrelle Revis sur les épaules, pull des Jets pour sortir fumer et fanion dans la main. Lors du premier match entre les deux équipes le 19 décembre dernier New York menait 20 à 17, après un Punt de Weatherford, Big Ben prenait le ballon à ses 3 yards, la phrase n’avait fait qu’un tour dans ma tête « un safety là ça passerait bien! » Jason Taylor était alors sorti de l’alignement pour tackler Mewelde Moore et ajouter deux points supplémentaires aux Jets. Cette fois la situation était différente, les Jets menés de 21 points à la mi-temps on fait tourner le momentum et sont en train de revenir après un Touchdown à la sortie de la pause. Début du quatrième quart Rex Ryan envoie Tomlinson pour gagner le dernier yard pour un Touchdown, il ne passe pas la meilleure « goal line defense » de la ligue et Big Ben se retrouve, comme le 15 décembre tout proche de sa propre zone, dans ma tête l’idée est de retour: « un Safety là ça passerait bien ». Ça n’a pas manqué, le Center manque son snap, fumble recouvert par Roehtlisberger mais il plaqué par DeVito dans sa zone, comme un symbole. Pourtant cela n’aura pas suffit au Jets qui marqueront encore un Touchdown, mais insuffisant. Pittsburgh réussira à gérer la montre en fin de match et iront à Dallas. Si nous reviendrons sur les forces et faiblesses des deux adversaires du Super Bowl attardons-nous sur la question que tout New York (et Chicago) se pose: « pourquoi avons-nous perdu? ».

 

Si on avait dit à Big Ben que le plus mauvais match de sa carrière l'emmènerait au Super Bowl il nous aurait pas cru, pourtant il y est

Pour New York la question est assez simple, une première mi-temps totalement ratée. L’attaque tout d’abord qui a vécu des heures troubles de par le très mauvais choix de Brian Schottenheimer de continuer sur un habile mélange entre la course et la passe. Quand on joue contre la meilleure défense contre la course ça en devient ridicule de s’acharner de la sorte, un seul petit yard pris en trente minutes. « Schotty » devient tellement prévisible que les adversaires pourraient jouer les yeux fermés. Deuxième élément les deux premiers rideaux défensifs. Ils ont été incapables de tackler correctement Mendenhall et Redman. Le duo de Running Backs réussissait trop facilement à gagner trois ou quatre yards après le premier contact. Au premier tiers Maurkice Pouncey le Center sortait sur blessure, ce qui aurait dû encore plus faciliter le travail de la D-line des Jets. Mais non, les ajustements n’ont été fait qu’à la mi-temps. En deuxième période New York était au dessus à tous les points de vue. La défense mettait une misère à Ben Roethlisberger qui finit avec un rating de 35.5 soit le plus faible de l’histoire des vainqueurs de finales de conférence depuis 1970, alors que Mark Sanchez passait de 58.5 à 102.2. Même chose dans tous les secteurs de jeu, les Steelers ont été dominé comme jamais en fin de match. Le problème se situe dans le fait que les Jets ne sont plus une attaque productive et peinent au moment d’arriver en Red Zone. Il paraît clair que New York avait toutes les cartes en main, mais un troisième match de suite à l’extérieur contre une équipe à l’opposé des deux premières rencontrées (Colts et Patriots plus offensifs que les Steelers) et le schéma type de Schotteneimer n’était plus suffisant. Il aurait suffit que quelques ajustements. Si Rex Ryan ‘est déjà prononcé en faveur de Schotty pour l’année prochaine, il faudra voir ce que Woody Johnson (propriétaire) et Mike Tannenbaum (GM) décident de faire, mais il a déjà coûté deux finales de conférence par des mauvais choix.

Chicago Bears 14 – Green Bay Packers 21

Quatorze à rien à l’entame du dernier quart, la messe était déjà dite, tant les Bears ne voyaient pas la balle. Pourtant, lorsque Caleb Hannie trouvait Earl Bennett à quatre minutes de la fin les Bears pouvaient rêver de prolongations. Mais rien n’y a fait, les Packers sont arrivés forts dans la partie mais surtout Chicago a enfin appris à ses dépends ce que peut coûter Jay Cutler à une équipe. Depuis combien de semaines nous vous parlons de son inconstance, de son manque de volonté de vaincre et de ses problèmes de concentrations? Rien que la semaine passée dans nos colonnes vous pouviez lire:

Du côté de l’attaque, on l’a déjà dit et redit, la performance de Jay Cutler dépend de son aptitude à rester concentré tout au long du match. S’il lance bien au début ça devrait dérouler, par contre si la ligne défensive et les Linebackers de Green Bay commencent le même show que face aux Eagles, il ne tiendra pas le choc.

 

Greg Jennings dans ses oeuvres

Nous ne nous sommes pas trompés. Il est sorti au début du troisième quart, soit-disant touché au genou. Sérieusement? Ben Roethlisberger joue avec deux os déplacés dans la cheville, il s’est encore pris une grosse charge et a fini le match, Mark Sanchez risque de devoir se faire opérer à l’épaule, a joué tout le match, Aaron Rodgers souffrirait encore de problèmes de vue dus à sa commotion de fin de saison. Que dire de Brett Favre a qui il a fallu déboîté une épaule déjà en difficulté et une commotion pour le mettre sur le banc. Sa sortie donnait l’impression qu’on venait de refuser d’offrir le jouet à un enfant gâté. Il ronchonnait sur son banc lorsque l’entraîneur ou le préparateur physique venait prendre des nouvelles alors qu’il riait à pleine dent avec Todd Collins et Caleb Hanie. Oui parce qu’il n’y a pas eu qu’un seul changement de Quarterback mais deux. Todd Collins tout d’abord n’a pas trouvé de cibles sur quatre lancés et a vu son coude prendre un drôle d’angle après un choc avec AJ Hawk. C’était donc Caleb Hanie qui prenait sa place à la fin du troisième quart.

Dans des conditions pareilles comment voulez-vous gagner un match? Pourtant les Packers n’ont pas été au même niveau que face à Atlanta et Philadelphia, même bien en dessous de ce que nous avions pu voir précédemment. Aaron Rodgers a bien trouvé Greg Jennings au début de match et la défense à fait le reste par la suite. Tout comme les Jets, la défense des Bears a été dépassée en première mi-temps pour bien faire son boulot dans la deuxième partie. Les statistiques de Brian Urlacher et Lance Briggs sont là pour nous le prouver. Ils ajoutaient deux interceptions, un sack et neuf tackles rien que lors des deux derniers quarts pendant que Caleb Hanie envoyait 153 yards, un Touchdown et… une interception malheureuse sur Raji, oui, vous avez bien lu, le Defensive Lineman qui met ainsi son premier Touchdown et certainement le seul de sa carrière mais tellement important. Quoiqu’il en soit les Packers ont gagné leur cinquième match à élimination directe et le troisième à l’extérieur de suite. Ils en ont mangé des kilomètres et à Dallas ils seront également à l’extérieur d’après le tournus imposé entre la AFC et la NFC lors du Super Bowl. Cette remarque était pour tous les superstitieux du côté de Green Bay.

 

Jay Cutler a prouvé qu'il était incapable de gérer la pression.

Pour rappel le Super Bowl se jouera la nuit du 6 au 7 février du côté de Dallas, le coup d’envoi devrait être donné aux alentours de minuit et demie en Europe. Ce sera au tour de la FOX de produire les images, pour ceux qui le verront en version originale ce sera le duo habituel Joe Buck et Troy Aikman (ancien joueur des Cowboys de Dallas). Nous savons que nos lecteurs ne seront pas forcément en Suisse à ce moment-là donc voici les chaînes sur lesquelles vous pourrez suivre le match: Autriche – Puls4, Belgique – Prime Sport, Canada – CTV et RDS, France – W9, Allemagne – ARD et Sport 1+, Portugal – Sport TV. Le match sera également diffusé sur la chaîne ESPN America sur laquelle vous avez pu suivre une bonne partie de la saison régulière ainsi que l’intégralité des playoffs.

Ici même vous trouverez dans le cours de la semaine des présentations des Green Bay Packers et des Pittsburgh Steelers, il n’y aura par contre aucun résumé ni article concernant le Pro Bowl se déroulant à Hawaii dimanche soir. La NFL continuera de faire l’actualité plus sporadiquement après le 6 février, nous ne saurons pas si une saison aura lieu ou non en 2011 avant le 3 mars date buttoir des négociations. La draft se tiendra qu’il y ait un lockout ou non à New York (Radio City Hall) entre le 28 et le 30 avril. Le seul point d’interrogation concerne l’ouverture du marché des agents libres. Nous vous tiendrons au courant évidemment lors d’un article spécial « acheteurs/vendeurs » à la mi-février. Afin de se projeter un peu plus loin, dès la mi-février le hockey et le basket reprendront leurs droits, la saison entamera sa dernière ligne droite, nous vous préparons d’ores et déjà une journée spéciale concernant la fameuse Trade Deadline de NHL qui aura lieu de 28 février.

24
Jan
11

Super Bowl XLV – Les prétendants

Voilà, c’est fait, nous savons dès maintenant que le Super Bowl 45 mettra aux prises les Packers de Green Bay aux Steelers de Pittsburgh. Les deux équipes ne se sont jamais rencontrées lors de cette finale opposant les vainqueurs des deux conférences. Depuis l’émergence du Super Bowl en 1966, Green Bay compte trois titres (Super Bowl I, II et XXI) dont le dernier lors de la saison 1996. Quant aux Steelers ils pourraient égaler les Patriots grâce à un troisième titre cette décennie, ils sont déjà les plus sacrés avec six victoires (IX, X, XIII, XIV, XL et XLIII) mais rejoignent aujourd’hui les Cowboys avec huit participations au Super Bowl.

Toutes les informations quant aux finales de conférences vous seront données en début de semaine, mais sachez que les Packers sont venus à bout des Bears sur le score de 21-14 et les Steelers des Jets 24-19. Restez connectés à Lebronmeetspeyton ces prochains jours pour tout connaître sur les deux formations prétendantes au titre suprême et leur combat pour en être arrivé là.

18
Jan
11

Playoffs – Divisional

 

"Ah ouais! Comme ça t'as dit que j'arriverais pas à te choper? Et toc!" Shaun Ellis sack Tom Brady

Quelle semaine, quel week end, quels matchs! J’espère que vous n’en avez pas manqué une miette parce que des rencontres comme ça ce n’est pas toutes les semaines qu’on les voit. Première chose à dire: Aaron Rodgers est un monstre. Je pense qu’on peut retrouver dans mes twits ou message sur Facebook en 2008 il avait passé 308 yards et trois Touchdowns aux Lions j’avais dit qu’il deviendrait un très grand Quarterback. Cette année il gagne en playoffs pour la première fois et avec la manière. Contre les Falcons il a été impérial. Deuxième chose, Nous retrouvons en finales de conférence les trois meilleures défense contre la course (respectivement les Steelers, les Bears et les Jets) ainsi que la cinquième défense contre la passe, les Packers. Ce n’est pas rien. Lors de la pre-season, Warren Sapp de NFL Network avait classé ses quatre équipes comme les quatre meilleures défenses de la ligue. L’adage qui dit que « l’attaque marque les points alors que la défense gagne les matchs » se révèle justifiée à nouveau. Finalement, les Patriots ne sont pas une équipe de Playoffs. Ils ont été surpassé dans tous les domaines de jeu par le coaching de Rex Ryan et par le coverage quasi sans faute des secondaries des Jets. Tom Brady, malgré son impressionnant temps de pocket n’avait pas de cibles. Le Running Back Woodhead a donné quelque sueurs froides au staff de New York mais il n’aura pas réussi à être le Darren Sproles des Colts en 2008. Pour rappel en Divisional cette saison-là, les Chargers avaient éliminé Indianapolis, enfin Darren Sproles tout seul avait éliminé Manning et ses copains. Nous sommes à un match du Super Bowl, les deux billets pour Dallas vont se gagner la semaine prochaine à Pittsburgh et à Chicago. Le nord a su terrassé le sud cette année et avec la manière. Conference Finals here we come!

 

Le retour sur terre n'a pas dû être facile pour Matt Hasselbeck et ses coéquipiers

Pour ceux qui ont suivi toute la saison avec nous, vous vous souvenez certainement des pronostiques que nous avions fait lors de la week 13 au tout début décembre. Première chose, hormis le match entre les Ravens et les Chiefs nous avons eu tout juste en AFC, la finale de conférence est telle qu’annoncée. Par contre en NFC ça se gâte, aucune des deux équipes en finale n’aurait dû passer le premier tour, pire encore les Packers ne faisaient même pas les playoffs pour nous. Il faut dire qu’au moment où nous avions écrit l’article, il fallait que Green Bay gagne l’ensemble des parties restantes, chose qui n’a pas été le cas et ils peuvent remercier les Eagles d’avoir battu les Giants aux Meadowlands lors de la Week 15 sinon c’était fini pour eux. Comme quoi en Football Américain une saison se joue à peu de chose. Concernant Chicago et pour être parfaitement honnête, nous avons peu suivi l’équipe avant la quinzième semaine au moment où ils se qualifient pour les Playoffs. En s’intéressant un peu plus à l’équipe on voit quel rouleau compresseur cela peut être. Jay Cutler est sûrement le plus instable des Quarterback de la ligue, il reste néanmoins capable de grosses performances comme ce dimanche face aux Seahawks.

Chicago Bears 35 – Seattle Seahawks 24

Premier drive pour Chicago, premier Touchdown. Nice life in Illinois

Ce score ne reflète pas du tout la physionomie de la partie, les Bears menaient 28 à 3 à l’entame du quatrième quart. A 10min de la fin, Seattle revenait à 18 points pour finalement finir en fanfare et obtenir un score un peu moins humiliant que prévu. Sérieusement, avant la reprise de la dernière période, Seattle avait dû punter huit fois et pris un field goal, sur les huit punts, un seul était en zone de Chicago, ce qui signifie qu’en neuf drives ils n’ont passé le milieu du terrain qu’une seule fois. A la mi-temps, en sept drives ils n’ont obtenu que cinq 1st down dont un grâce à une pénalité, 96 yards en total. La conclusion à tout cela, et sans enlever du mérite aux Bears, Seattle est incapable de gagner en dehors du Qwest Field, cette année ils n’ont gagné que deux matchs à l’extérieur (Chicago et Arizona), le miracle à Chicago n’allait pas se reproduire une deuxième fois, l’année passée ils sont sorti une fois vainqueur sur la route, c’était à Saint-Louis qui avait perdu tous ses matchs à domicile. Pete Caroll est un excellent coach qui fait beaucoup de bien à la franchise suite à la période de troubles après le départ de Holmgren. Mais quand même, il y a quelque chose à faire. Ils ont des excellents Secondaries et Linebackers même si aucun ne va au Pro Bowl c’est la seule force qu’ils ont, il faut travailler sur l’attaque. Marshawn Lynch et Jutin Forsett ont cumulé 1000 yards à la course entre les deux cette année, Mike Williams est un des top-receveur de la ligue. Si Pete Caroll n’arrive pas à faire de cette équipe quelque chose l’année prochaine il se fera voler la politesse par les Rams et ils pourront dire adieu aux playoffs pendant plusieurs saisons.

Chicago va accueillir Green Bay la semaine prochaine. La grosse force de Chicago c’est la défense contre la course et le pass rush. L’arrivée de Julius Peppers (Carolina Panthers) l’année dernière a été un sacré plus pour la franchise de l’Illinois. Il a aidé à stabiliser les trois secteurs de jeu défensif. Maintenant le rouleau compresseur est en marche. On ne court pas contre les Bears! Le temps de Pocket est limité contre les Bears! Il faut pas avoir peur de se faire mal contre les Bears! Voilà quel devrait être le leitmotiv de l’équipe aujourd’hui. Le petit talon d’Achille de Chicago reste les Cornerbacks. Aaron Rodgers on sait qu’il sera présent. Avec la blessure de Ryan Grant il a dû prendre ses responsabilités. C’est un sacré challenge qui attend Charles Tillman et D.J. Moore dimanche prochain. Là ils ont eu affaire au lanceur de cloche Hasselbeck, facile à défendre vu qu’ils n’étaient pas pris de vitesse par les receveurs. Cette fois le jeu va se décaler vers le centre, il faudra couvrir les ailes et le slot. Driver, Nelson, Jones et Jennings vont venir en force. Les Linebackers auront du boulot en couverture et il faudra être extrêmement efficace en Blitz pour arrêter la machine Packers. Du côté de l’attaque, on l’a déjà dit et redit, la performance de Jay Cutler dépend de son aptitude à rester concentré tout au long du match. S’il lance bien au début ça devrait dérouler, par contre si la ligne défensive et les Linebackers de Green Bay commencent le même show que face aux Eagles, il ne tiendra pas le choc. Les Packers ont de la peine contre la course, mais Matt Forte et Chester Taylor sont de loin pas le meilleur duo de Running Back de la ligue. Nous le reverrons avec l’analyse de Green Bay, mais ce match Chicago le gagne en défense alors que Green Bay le gagne en attaque.

Atlanta Falcons 21 – Green Bay 48

 

John Abraham (DE) a manqué trop de tackles durant ce match, beaucoup trop

Dans cette rencontre il y avait un match annoncé: Aaron Rodgers contre les Secondaries des Falcons. Pas besoin de vous faire un dessin le Quarterback a gagné. 28 First Down dont 18 à la passe en neuf drives, 31 passes réussies sur 36 tentées pour 366 yards, trois Touchdowns et un rating impressionnant: 136.8 alors que je vous rappelle le maximum possible est de 158.3 (nous avions parlé du passer rating lors de la Week 10). Michael Turner n’a non plus rien pu faire à la course. Les Packers étaient trop présents, partout, tout le temps. En regardant certaines statistiques avant le début du match je me disais que Green Bay n’aurait pas son mot à dire. Rien que le fait que Matt Ryan n’avait perdu que deux matchs au Georgia Dome pour vingt victoires, cela imposait le respect. De plus le coach McCarthy est habitué à faire passablement d’erreur de coaching en playoffs. Cette fois-ci non, il a été parfait. Mike Smith aussi sur le banc d’en face, il n’y avait juste rien à faire contre ces Packers là. La saison d’Atlanta est donc terminée et elle laisse un goût amer dans la bouche de tous les analystes. Comment cette équipe a pu en arriver là et faire ça. Les Falcons c’est avant toutes choses quatre joueurs: Matt Ryan (QB), Roddy White (WR et unique joueur d’Atlanta à faire le Pro Bowl), Tony Gonzalez (TE) et Michael Turner (RB). A côté de ça il n’y a rien. Une défense qui a bien tenu le choc mais plus par l’excellence du coordinateur défensif Brian VanGorder qui sait appeler les bons jeux au bon moment permettant de prendre peu de points. Par contre l’équipe est en deuxième partie de tableaux statistiques dans pratiquement tous les secteurs de jeu défensif. Il n’y a pas de miracle, lors de ce match la défense devait exploser, c’était écrit. Cinq Touchdowns de suite, sans que l’attaque ne puisse répondre, c’en était trop pour Atlanta. La saison prochaine risque d’être moins drôle pour Mike Smith et Matt Ryan. Les Buccaneers seront affûtés, les Saints remontés, si, en plus, la saison 2011 comptera 18 matchs, ça sera long, très long.

 

Il sait passer, mais également courir Aaron Rodgers, deux Touchdowns à la course ce samedi

Il y aura trois héros en défense chez les Packers dimanche prochain. Clay Matthews, Charles Woodson et Tramon Williams, des sacks et des interceptions, c’est écrit. Ne vous méprenez pas par rapport à ce que j’ai écrit auparavant, ça va être un match extrêmement serré, indécis, physique. Tous les voyants sont au vert pour Green Bay afin d’accéder au Super Bowl pour la première fois depuis la défaite au Super Bowl 32 en 1997 (enfin, février 98). Treize ans que le Wisconsin attend ça, quatorze ans pour la dernière victoire. A l’époque c’était un certain Brett Favre, aujourd’hui Rodgers prend gentiment la place de Brett dans le coeur des gens du Wisconsin. C’est le moment pour faire quelque chose de grand, surtout que les moyens ils les ont. Il faudra néanmoins que l’attaque ne se laisse pas piéger par la grosse défense des Bears. Si la ligne offensive et Rodgers arrivent à gagner du temps pour que les receveurs trouvent les espaces dans le backfield adverse, ils ne feront qu’une bouchée des oursons de Chicago, dans le cas contraire ça va se jouer à un field goal.

Si les deux parties en NFC ont été dans un sens, le gagnant était déjà connu à la mi-temps, il en a été tout autre du côté de la AFC. Les Ravens arrivaient avec de grosses intentions à Pittsburgh. Depuis la victoire de Baltimore au Super Bowl 35 en 2000 (février 2001), ils ont participé cinq fois aux playoffs, et ont été éliminés deux fois par les Steelers. Notamment deux ans en arrière lors de la finale de conférence, il y avait 16-14 pour Pittsburgh lorsque Flacco s’était fait intercepter par Polamalu pour un Touchdown et la fin des rêves de Super Bowl. C’est deux grosses rivalités qui s’affrontaient samedi et dimanche. Gardons le plus beau pour la fin.

Pittsburgh Steelers 31 – Baltimore Ravens 24

 

James Harrison, la machine à sack chez les Steelers!

Il y avait 21 à 7 à la mi-temps. Deux Touchdowns d’avance pour les Ravens. Baltimore a été réduit à 39 yards lors de la seconde mi-temps. Ça résume bien la présence défensive qu’a eu Pittsburgh lors de la seconde période. Surtout le job fantastique des coachs à l’heure du thé pour ressouder l’équipe autour de l’objectif. Harrison a juste été le meilleur homme sur le terrain, trois sacks pour une perte de 21 yards chez les Ravens, impressionnant. Le match avait été comme programmé pour connaître la plus grosse défense de la AFC. A ce petit jeu Pittsburgh a gagné. Ne parlons pas des deux attaques, qui, malgré sept touchdowns n’ont pas été à leur avantage. Big Ben a été sacké à six reprises ce qui représente un cinquième des sacks de toute sa saison régulière. Lui qui est connu pour être le Quarterback le plus difficilement sackable de la ligue ne tient plus aussi bien sur ses jambes depuis sa blessure à la cheville.

J’aimerais revenir sur le quatrième quart. Pittsburgh mène de trois points alors qu’il reste dix minutes à jouer, ils sont obligés de dégager le ballon, Lardarius Webb le Cornerback est à la réception et revient pour un Touchdown. Un drapeau jaune est signalé. En toute honnêteté l’arbitre est à même pas dix mètres de l’action, nous, devant notre poste de télé on a rigolé en voyant le joueur de Pittsburgh se laisser tomber tel un Christiano Ronaldo cherchant à gagner du temps à la fin d’un match. Ça se voyait depuis les caméras tout en haut du stade qu’il n’y avait pas de holding de la part de Marcus Smith sur Will Allen. Les arbitres en ont pensé autrement. Est-ce que cela aurait changé la physionomie du match? Certainement. Est-ce que les Ravens auraient gagné? Plus difficile à répondre, ils auraient eu quatre points d’avance avec six minutes encore à jouer et les Steelers qui auraient laissé leurs tripes sur le terrain pour aller chercher la victoire. Le problème dans cette affaire c’est que l’équipe d’arbitres de Jeff Triplette n’en est pas à son coup d’essai, c’était déjà Craig Wortstad son Field Judge qui avait pénalisé Ndamukong Suh lors du match Bears – Lions d’une faute sur le Quarterback (Jay Cutler) alors que ce dernier était dans une course et donc tacklable comme n’importe quel autre joueur. Puis ce fut Jeff Triplett qui offrit sur un plateau la victoire aux Giants face aux mêmes Lions lors de la week 6. C’est toujours autour de cet arbitre et des son groupe que les décisions les plus litigieuses sont prises. Sûrement que samedi cela n’aurait rien changé, il faut le souligner, mais ça fausse une partie et ça c’est inacceptable.

New England Patriots 21 – New York Jets 28

 

La force n'a pas été avec lui...

Quel match de la défense des Jets, quel match de Mark Sanchez, quel match de Rex Ryan. Les mots sont ce qu’ils sont et on peut dire qu’ils ont été échangé avec virulence lors de la semaine précédant le match. Faut-il encore que les mots soient en accord avec ce qu’il se passe sur le terrain. Lorsque Rex Ryan ressasse qu’il n’a pas peur de Tom Brady, que sa défense est prête, que Belichik est le meilleur coach de l’histoire mais que sur un match il peut être meilleur que lui, ce sont des phrases qui sont suivies par des actes lors du match. Quand Tom Brady dit que Revis et Cromartie ne lui font pas peur, que Shaun Ellis ne l’attrapera jamais parce qu’il a la meilleure protection de la ligue, ce n’est pas suivi par les faits. Les Patriots ont oublié une chose fondamentale, ils ont une des plus mauvaise défense de la ligue et leur attaque est composée de rookies. Brady sacké cinq fois dont deux par Shaun Ellis, intercepté une fois alors qu’il est le Quarterback le moins intercepté de la ligue. Il a eu un temps de pocket réellement incroyable, parfois à la limite des dix secondes, le résultat de tout ça: 29 passes réussies sur 45 tentées pour 299 yards et une deuxième élimination d’entrée en playoffs en deux ans. Au revoir Brady Doll et à l’année prochaine.

Les Jets eux s’en vont pour la deuxième année de suite en finale de conférence. Si je vous dis que Mark Sanchez est le deuxième Quarterback de l’histoire à faire deux finales de conférence de suite lors de ses deux premières années dans la ligue, devinez qui fut le premier… dix secondes de réflexion… Eh oui! C’était Ben Roethlisberger en 2004 et 2005 et devinez quoi! Il avait gagné le Superbowl la deuxième année face aux Seahawks. Le fan des Jets cherchant à être un brin objectif est en train de perdre le contrôle désolé.

 

LT et Mark Sanchez, le duo gagnant pour les Jets cette année?

Plus sérieusement les similitudes entre les deux équipes ne s’arrêtent pas là. Entre les Steelers de 05 et 08 et les Jets de cette année il y a de très bons receveurs. Hines Ward, Antwaan Randle El et Santonio Holmes pour les Steelers, le même Holmes, Braylon Edwards, Jerricho Cotchery et Dustin Keller pour les Jets. Une très bonne défense contre la course des deux côtés. De très bon secondaries avec Revis et Cromartie pour les Jets et Polamalu pour les Steelers, ce que les Jets ont en plus c’est le jeu à la course grâce à Tomlinson et Greene qui revient fort dans ces playoffs. Le Heinz Field a déjà tremblé ce samedi, il va s’écrouler ce dimanche. Si New York gagne le trophée d’AFC, ils auront battu en playoffs les sept derniers vainqueurs et représentants AFC au Super Bowl. Les Colts tout d’abord, deux trophées (2009 et 2006), les Patriots, trois trophées (2003, 2004, 2007) et suivant comment, les Steelers, deux trophées (2005 et 2008).

Les Steelers sont très forts dans leur enceinte, surtout en playoffs. Même si les Jets rentrent bien dans le match, il suffit de voir le retour qu’ont fait les Steelers face aux Ravens pour comprendre que ce n’est jamais gagné face à eux. Même si Big Ben et la ligne offensive a eu de la peine face à Baltimore ça ne veut pas dire que Pace, Pouha, Coleman et Ellis vont passer à travers la garde comme on entre à la Poste. Ce n’est pas parce que Revis et Cromartie ont mis à mal le meilleur Quarterback de la saison qu’ils vont faire un festival face à Big Ben. Le problème des Jets réside dans l’inconstance de l’attaque. Ils étaient venus gagner au Heinz Field lors de la Week 15, mais les circonstances ne sont plus les mêmes, loin de là et même si New York, cette saison, a toujours su malmené les grosses défenses pour souvent ne pas trouver la faille contre les faibles, ça ne signifie pas que ce sera une partie de plaisir. Si l’année passée on avait senti Rex Ryan et Matt Sanchez après la victoire sur les Chargers comme s’ils avaient réussi leur saison et la finale de conférence se présentait comme un bonus, cette année je peux vous assurer qu’ils sont déjà en ce moment au travail pour trouver la faille et faire de cette finale de conférence l’apothéose d’une très belle saison.

Nous vous avons assez ressassé au fil de la saison que nous vivions la plus belle saison depuis bien longtemps. Les matchs de ce week end, en particulier en AFC nous prouvent encore une fois que cette année est à marquer dans la pierre. Je peux déjà vous annoncer que quelle que soit l’affiche du Super Bowl, vous aurez le droit à un match fantastique. Ce n’est pas pour autant qu’il faut zapper les rencontres de la semaine prochaine, ça va être des combats d’une rare intensité, c’est Lebronmeetspeyton qui vous le garantis.

Le programme du dimanche 23 janvier est celui-ci (GMT+1 / CET / matchs diffusés sur ESPN America)

  • Chicago Bears – Green Bay Packers (21h)
  • Pittsburgh Steelers – New York Jets (00h30)

Je tenais juste à spécifier avant qu’on me le demande que le Super Bowl, le 6 février, sera diffusé en Français sur W9 (disponible sur Swisscom TV, Cablecom et Naxoo en Suisse), en Anglais sur la BBC et Sky Sport (toujours via les opérateurs mentionnés), en Allemand sur ARD (disponible via le téléréseau en Suisse), sinon, évidemment sur ESPN America.

BREAKING NEWS: Brett Favre est définitivement en retraite, il a signé les papiers avec la ligue hier, cette fois-ci on ne le reverra que sur les plateaux de télévision. Un article lui sera consacré ces prochaines semaines.